Prière de ne pas croire Ouest-France

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Dieu mort, ses rejetons peuvent danser la carmagnole devant la future fosse des Journaux de Loire. Trois ans après le décès de François-Régis Hutin, le pédégé du groupe Sipa Ouest-France, ses héritiers reviennent sur l’une de ses promesses les plus fortes : garantir le pluralisme de la presse dans l’Ouest. L’engagement était soi-disant gravé dans le marbre qui peuple les cimetières. La rotative qui imprime à Angers Le Courrier de l’Ouest et Le Maine libre, deux des trois journaux rachetés (avec Presse-Océan) au groupe Dassault en 2005, doit partir fin 2022 à La Chevrolière, au sud de Nantes, là où sont déjà imprimées une partie des éditions d’Ouest-France. Au passage, seuls la moitié des ouvriers du Livre, soit 25 sur 48 salariés, bénéficieront d’un reclassement sur le site, les autres se voyant désigner la porte. Conséquence pour Le Maine Libre et Le Courrier de l’Ouest : un bouclage beaucoup plus tôt du journal, les privant de l’actualité chaude vis-à-vis de leur principal concurrent… Ouest-France. Une manière de les décrédibiliser pour mieux préparer leur disparition à terme. « L’alibi de la défense du pluralisme », titrait en 2006 un tract du SNJ après le rachat des trois quotidiens par le papivore catho. Il n’aura pas eu besoin de parjurer, sa famille s’en charge.

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